L’installation de panneaux solaires pour l’autoconsommation peut représenter un investissement conséquent, mais heureusement, des aides financières existent pour soutenir ce type de projet. Parmi elles, la prime à l’autoconsommation se distingue par sa facilité d’obtention. Destinée tant aux particuliers qu’aux entreprises, cette aide étatique vise à réduire les coûts d’achat et d’installation des panneaux photovoltaïques. Le montant de cette prime, qui peut aller jusqu’à 300€ par kWc, dépend de la puissance de l’installation, de la date de demande de raccordement, et des conditions d’éligibilité spécifiques. Cet article vous guidera à travers les étapes pour déterminer votre éligibilité, calculer le montant auquel vous avez droit, et entreprendre les démarches nécessaires pour obtenir la prime à l’autoconsommation en 2024.
Qu’est-ce que la prime à l’autoconsommation ?
La prime à l’autoconsommation est une subvention accordée par l’État français pour encourager la production et la consommation d’énergie renouvelable domestique, principalement à travers l’installation de panneaux solaires photovoltaïques. Mise en place en 2017 et réévaluée chaque trimestre par la Commission de Régulation de l’’Énergie (CRE), cette aide financière vise à réduire le coût initial d’un tel investissement, facilitant ainsi l’accès à l’autoconsommation énergétique. Elle s’adresse aux particuliers et aux professionnels qui choisissent de produire leur propre électricité et, éventuellement, de vendre le surplus. L’autoconsommation, en utilisant l’énergie solaire, permet de diminuer les factures d’électricité, de diminuer la dépendance énergétique et de contribuer à la transition écologique.
Qui verse la prime à l’autoconsommation photovoltaïque ?
La prime à l’autoconsommation photovoltaïque est versée par l’État français, mais pour en bénéficier, il est essentiel que l’installation soit réalisée par un professionnel qualifié. En effet, l’installateur doit posséder une qualification « Reconnu Garant de l’Environnement » (RGE) spécifique au photovoltaïque. Les qualifications reconnues incluent QualiPV, QualiBat ou QualifElec. Ces qualifications assurent que les travaux respectent les normes de qualité et d’efficacité énergétique pour que la prime soit accordée.
Prime à l’autoconsommation : quels sont les bénéficiaires ?
La prime à l’autoconsommation photovoltaïque est accessible à un large éventail de bénéficiaires sans condition de revenu. Cela inclut les particuliers, les entreprises et les collectivités. Toutefois, pour être éligible à cette aide, plusieurs critères doivent être respectés :
- Le producteur doit opter pour l’autoconsommation avec revente du surplus d’énergie, excluant ainsi l’autoconsommation totale ou la vente totale : les bénéficiaires doivent consommer une partie de l’électricité produite et vendre le surplus à EDF Obligation d’Achat (OA) ou à un autre acheteur agréé, à un tarif fixé par la CRE et réévalué trimestriellement ;
- Les panneaux solaires doivent être installés sur une toiture ou une structure similaire (exemple : ombrière). Les installations au sol ne sont pas éligibles ;
- L’installation doit être réalisée par un professionnel qualifié RGE ;
- La puissance de l’installation doit être inférieure ou égale à 100 kWc.
Comment est calculé le montant de la prime ?
Le montant de la prime à l’autoconsommation photovoltaïque est calculé en fonction de la puissance de votre installation, exprimée en kilowatt-crête (kWc) et de la date de la Demande Complète de Raccordement (DCR). Pour le deuxième trimestre 2024, les montants sont définis comme suit pour toute demande de raccordement entre le 1er avril 2024 et le 31 juillet 2024 :
- Installation de ≤ 3 kWc : 300 € / kWc (soit un maximum de 900 €) ;
- Installation de ≤ 9 kWc : 230 € / kWc (soit un maximum de 2 070 €) ;
- Installation de ≤ 36 kWc : 200 € / kWc (soit un maximum de 7 200 €) ;
- Installation de ≤ 100 kWc : 100 € / kWc (soit un maximum de 10 000 €).
Au-delà de 100 kWc, l’installation n’est plus éligible à cette prime. Vous pouvez retrouver la totalité des tarifs en vigueur selon la date de raccordement de votre installation sur le site photovoltaique.info.
Pour calculer le montant total de la prime, il suffit de multiplier la puissance de votre installation (en kWc) par le montant par kWc correspondant. Par exemple, une installation de 4,3 kWc bénéficierait d’une prime de 230 € × 4,3 = 989 €.
Il est important de noter que la prime n’est pas imposable au titre de l’impôt sur le revenu. Les modalités de versement varient également : pour les installations de moins de 9 kWc, la prime est versée en une seule fois lors de la première facturation. Pour les installations de plus de 9 kWc, la prime est étalée sur cinq ans, avec 80% versés la première année et les 20% restants divisés en quatre versements annuels de 5%.
Procédure simplifiée pour obtenir la prime à l’autoconsommation
Pour obtenir la prime à l’autoconsommation, la procédure est très simple et ne nécessite quasiment aucune démarche de votre part :
- Votre installateur effectue la Demande Complète de Raccordement (DCR) en précisant que vous choisissez l’autoconsommation avec vente du surplus. Une fois votre demande soumise en ligne et validée, Enedis transmettra les informations nécessaires à EDF OA pour l’élaboration du contrat d’achat, incluant la prime à l’autoconsommation. Il est recommandé d’effectuer cette demande de raccordement avant de lancer les travaux d’installation des panneaux solaires pour éviter des retards.
- À l’anniversaire de la mise en service de votre installation, vous recevrez l’intégralité du montant de la prime directement de la part d’EDF OA Solaire, en même temps que les revenus générés par la vente du surplus d’électricité. Vous n’avez donc pas de dossier à monter pour demander la prime.
Perspectives d’avenir pour la prime à l’autoconsommation
Le montant de la prime à l’autoconsommation est ajusté chaque trimestre pour refléter les conditions économiques et la demande du marché. Le calcul du montant de la prime pour le trimestre en cours s’effectue en multipliant la prime du trimestre précédent par un coefficient d’indexation (Kn) et par les coefficients de dégressivité. Le coefficient d’indexation Kn est basé sur sept indices, y compris l’inflation, tandis que les coefficients de dégressivité tiennent compte du nombre de demandes complètes de raccordement déposées au cours des deux trimestres précédents.
Autres questions fréquemment posées
L’autoconsommation est-elle vraiment rentable ?
Évaluer la rentabilité de l’autoconsommation photovoltaïque nécessite de considérer plusieurs éléments, notamment le coût initial de l’installation, influencé par la puissance nécessaire et le nombre de panneaux solaires. À ces coûts s’ajoutent les frais d’installation, de fonctionnement, et éventuellement l’achat de batteries de stockage pour une autonomie accrue. Bien que l’investissement initial puisse sembler élevé, trois facteurs principaux contribuent à réduire cet impact financier :
- La baisse continue des prix des équipements solaires observée au cours des dix dernières années ;
- La hausse des tarifs de l’électricité ;
- Les dispositifs d’aide financière, conçus pour rendre l’investissement dans l’autoconsommation plus accessible et économiquement viable à moyen et long terme.
Quelles sont les aides financières disponibles pour une installation en autoconsommation ?
Si vous envisagez d’installer des panneaux solaires en autoconsommation, plusieurs aides financières et subventions peuvent faciliter le financement de votre projet. Voici les principales à prendre en compte :
- Système d’obligation d’achat (EDF OA) : ce dispositif permet de vendre le surplus d’énergie à un tarif préférentiel, garantissant un prix d’achat avantageux pendant 20 ans. Cette aide est cumulable avec d’autres subventions, comme la prime à l’autoconsommation ;
- Prime à l’autoconsommation photovoltaïque : introduite en 2017, cette prime soutient les installations en autoconsommation avec vente du surplus ;
- TVA réduite : un taux de TVA réduit à 10% s’applique aux installations photovoltaïques d’une puissance totale inférieure ou égale à 3 kWc, à condition que les travaux soient réalisés par un installateur certifié RGE ;
- Aides des collectivités locales : des subventions supplémentaires peuvent être proposées par les mairies et conseils départementaux. Il est recommandé de se renseigner localement pour découvrir les primes disponibles.
Comment augmenter son taux d’autoconsommation ?
Passer à l’autoconsommation nécessite de surmonter les défis posés par les variations naturelles de la production photovoltaïque, telles que les journées nuageuses, les changements saisonniers et les périodes de faible ensoleillement. Pour assurer une couverture énergétique constante et maximiser l’efficacité du système photovoltaïque, il est crucial de planifier minutieusement et de gérer l’énergie de manière adaptative.
Avant d’installer vos panneaux solaires, commencez par réduire la consommation électrique de votre maison. Utilisez un outil comme le boîtier ecojoko pour surveiller et analyser votre consommation en temps réel, identifiant ainsi les appareils les plus énergivores. En adoptant les éco-gestes suggérés par l’application de suivi, vous réduisez le gaspillage énergétique (ex : débrancher les appareils en veille) et diminuez votre talon de consommation. Cela vous permet d’évaluer précisément la taille de votre projet solaire, évitant ainsi une production excédentaire ou un investissement excessif.
Après l’installation, l’assistant connecté ecojoko et son application de suivi solaire vous permettent de suivre en temps réel votre surplus de production. Ils vous alertent lorsque vous dépassez un certain seuil d’énergie, vous encourageant à mieux gérer ce surplus en activant des appareils énergivores. Ainsi, vous augmentez votre taux d’autoconsommation, réalisez des économies d’énergie en étant moins dépendant du réseau électrique et rentabilisez votre installation plus rapidement.
L’assistant connecté ecojoko : une aide avant et après l’installation de panneaux solaires.