L’autoproduction d’énergie représente une tendance croissante vers l’autonomie énergétique, permettant aux ménages de produire leur propre électricité et réduisant ainsi leur dépendance au réseau électrique. Cette approche, qui implique souvent l’utilisation de panneaux solaires, vise à augmenter le taux d’autoproduction ou autrement dit, le niveau d’autonomie d’un logement par rapport au réseau. Avec une estimation de 4 millions de foyers français s’orientant vers cette solution d’ici 2030, l’autoproduction se profile comme une voie prometteuse pour économiser l’énergie à la maison.
Qu’est-ce que l’autoproduction énergétique ?
Définition de l’autoproduction
L’autoproduction énergétique se définit par la capacité d’un foyer ou d’une entreprise à générer sa propre électricité pour couvrir tout ou une partie de ses besoins en énergie. Par conséquent, le taux d’autoproduction mesure l’autonomie du logement par la proportion de sa consommation électrique totale directement couverte par l’énergie produite sur place. Plus le taux est élevé, plus les économies réalisées sur la facture d’énergie sont importantes.
Les différentes formes d’autoproduction énergétique
L’autoproduction énergétique peut prendre différentes formes, chacune utilisant des sources et des technologies variées pour générer de l’électricité ou de la chaleur :
- Solaire : il s’agit de l’une des formes les plus populaires grâce à l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures ou les terrains. Ces panneaux solaires convertissent la lumière du soleil en électricité, permettant aux propriétaires de couvrir tout ou une partie de leurs besoins énergétiques. L’énergie solaire est particulièrement appréciée pour sa propreté, sa source inépuisable, et sa capacité à générer de l’électricité même dans des régions peu ensoleillées grâce à des technologies de plus en plus efficaces.
- Éolienne : cette énergie utilise des éoliennes de petite ou moyenne taille pour convertir l’énergie cinétique du vent en électricité. Bien adaptée aux zones rurales ou aux sites disposant d’un vent régulier et fort, l’autoproduction éolienne peut fournir une quantité significative d’énergie pour les sites isolés où le raccordement au réseau électrique est difficile ou coûteux.
- Hydraulique : moins répandue en raison de la nécessité de disposer d’un cours d’eau, l’autoproduction hydraulique implique l’utilisation de petites centrales hydroélectriques. Ces systèmes utilisent le flux d’eau pour actionner une turbine et générer de l’électricité. Bien que leur installation soit dépendante de la localisation et requiert une évaluation environnementale approfondie, les centrales hydrauliques peuvent produire une énergie constante et fiable dans les régions adaptées.
Avec la hausse de l’électricité, ces différentes formes d’autoproduction énergétique offrent aux individus et aux communautés la possibilité de réduire leur empreinte carbone, de sécuriser leur approvisionnement énergétique, et de réaliser des économies sur le long terme. Chacune de ces technologies a ses propres avantages, défis et prix, mais ensemble, elles constituent des éléments clés de la transition vers une société plus durable et moins dépendante des combustibles fossiles.
Quelle différence entre autoproduction et autoconsommation ?
L’autoproduction et l’autoconsommation, bien que distinctes, sont deux concepts complémentaires visant à maximiser le rendement et l’efficacité de votre installation. Ensemble, elles soulignent l’importance d’harmoniser la production avec la consommation énergétique.
Le taux d’autoconsommation
L’autoconsommation électrique se définit comme l’usage direct de l’électricité produite par une installation d’énergies renouvelables au sein du domicile (photovoltaïque, éolienne domestique, petite centrale hydraulique). Le taux d’autoconsommation mesure la quantité d’électricité produite localement qui est immédiatement utilisée pour répondre aux besoins énergétiques du logement. Ce taux impacte la rentabilité de votre installation solaire et sa maximisation est synonyme d’économies d’énergie substantielles.
Par exemple, un foyer dont l’installation solaire produit 11 000 kWh et n’en consommant que 5 000 kWh, aura un taux d’autoconsommation d’environ 45%. Les 55% restants, non consommés directement, sont souvent réinjectés dans le réseau et vendus, ce qui peut également contribuer financièrement à l’usager. Les études indiquent que les taux d’autoconsommation pour les installations résidentielles varient généralement entre 20 et 50%. Si vous êtes en autoconsommation sans revente, optimiser l’usage de l’énergie produite vous permettra d’augmenter l’efficacité énergétique et les économies réalisées !
À retenir : taux d’autoconsommation = (énergie produite consommée par le foyer / énergie produite par les panneaux solaires) x 100
Le taux d’autoproduction
Le taux d’autoproduction (exprimé en pourcentage) se calcule en divisant la quantité d’électricité produite consommée par la consommation électrique totale du foyer ou de l’entreprise. Cela signifie, par exemple, que si un foyer consomme 10 000 kWh par an et que 4 000 kWh de cette consommation proviennent de l’électricité générée par ses propres panneaux photovoltaïques, le taux d’autoproduction serait de 40%. Cela indique que 40% de l’énergie consommée est produite sur place, tandis que les 60% restants sont tirés du réseau électrique public.
Comme expliqué précédemment, un taux d’autoproduction élevé reflète donc une plus grande autonomie énergétique, réduisant la dépendance aux fournisseurs d’énergie extérieurs et diminuant les coûts énergétiques.
À retenir : taux d’autoproduction = (énergie produite consommée par le foyer / consommation électrique totale du foyer) x 100
Comment parvenir à un niveau d’autoproduction supérieur ?
Dimensionnement et facteurs influents
Avant de procéder à l’installation de votre système photovoltaïque, il est crucial de prendre en compte plusieurs facteurs qui influenceront directement sa capacité de production :
- Niveau d’ensoleillement spécifique à votre région : la production d’énergie d’un panneau solaire est significativement influencée par l’emplacement géographique, incluant des paramètres tels que la latitude, l’altitude, et le climat local.
- Inclinaison de votre toiture : en France, une inclinaison entre 15 et 35° est généralement considérée comme optimale pour assurer un rendement maximal (calculer le rendement de son installation solaire), bien que l’inclinaison idéale moyenne soit souvent citée entre 30 et 35°.
- Orientation du système : une orientation plein sud favorise une production énergétique soutenue tout au long de la journée. Cependant, des orientations est et ouest peuvent également s’avérer rentables, tandis que les orientations nord, nord-est et nord-ouest sont les moins propices à une production photovoltaïque efficace.
- Puissance nominale : mesurée en kilowatt crête (kWc), la puissance représente la performance maximale d’un panneau solaire sous des conditions idéales d’ensoleillement.
Enfin, il est recommandé de réaliser une estimation précise de la consommation électrique annuelle de votre maison. Pour cela, un dispositif tel que l’indicateur de consommation électrique ecojoko facilite le suivi en instantané de votre consommation et permet de détecter les équipements les plus énergivores. Combiné à l’application dédiée à la gestion de la consommation, il devient possible d’adopter des comportements plus écologiques et de limiter le gaspillage d’électricité. Cela vous aidera à diminuer votre talon de consommation et à calibrer de manière plus précise votre système photovoltaïque, réduisant le risque de produire un excédent d’électricité réinjecté inutilement dans le réseau ou de réaliser un investissement excessif.
La solution connectée ecojoko
Gestion du surplus photovoltaïque
Après l’installation de vos panneaux photovoltaïques, il est crucial d’optimiser la gestion de votre surplus photovoltaïque ce qui permettrait d’augmenter votre taux d’autoproduction jusqu’à 70%. Pour cela plusieurs stratégies :
- Maison et domotique : une maison connectée permet une gestion centralisée et à distance de vos appareils électriques, facilitant l’alignement de leur consommation avec les moments de production solaire maximale. Une analyse des habitudes de consommation révèle que la plupart des ménages utilisent l’électricité principalement le matin et le soir. Par conséquent, en ajustant l’utilisation d’appareils comme le chauffe-eau, la machine à laver, ou le lave-vaisselle pour qu’ils fonctionnent en fin de matinée ou à midi, vous pouvez augmenter votre taux d’autoconsommation. Avec l’application de suivi solaire ecojoko, recevez une notification lorsque votre seuil de surplus de production photovoltaïque est dépassé !
- Stocker l’énergie excédentaire : une batterie peut améliorer votre taux d’autoconsommation, bien que l’option de la revente de surplus à EDF OA puisse s’avérer plus avantageuse financièrement à court terme, notamment grâce à des incitations comme la prime à l’autoconsommation.